Lectures

Les livres qu’on choisit de lire disent-ils quelque chose de nous ? En tout cas, voici quelques mots sur mes lectures récentes et actuelles.

  • Blaze

    Qualifié par Stephen King lui-même de fond de tiroir, Blaze, écrit en 1973 sous le pseudo de Richard Bachman vaut bien plus que ça. Hommage modeste à Des souris et des hommes, de Steinbeck, c’est surtout un roman tendre et généreux qui évoque par moments Un monde parfait de Clint Eastwood.

  • Comment Nicolas Sarkozy écrit l’histoire de France

    Pourquoi le président de la République fait-il sans arrêt référence à Jaurès, à Blum, à Jean Moulin, à la Commune ou à la Révolution ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette captation d’héritage ? Une vingtaine d’historiens regroupés dans un comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire commentent et analysent.

  • Un lieu incertain

    Du cimetière londonien de Highgate au village serbe de Kiseljevo, c’est dans un long voyage dans l’Europe gothique que Fred Vargas entraîne le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg. Il y croisera des pieds coupés, un thekophage et un chaton qui a du mal à téter.

  • Le siècle soviétique

    En 2003, l’historien américain Moshe Lewin écrivait ce qui reste, cinq ans après, comme l’ouvrage historique le plus acomplet sur l’histoire de l’URSS. En près de 500 pages, il éclaire ces soixante-dix années avec une approche originale et iconoclaste, un peu à la manière d’Howard Zinn avec les Etats-Unis.

  • 2666

    Roman énorme (plus de mille pages), démesuré et labyrinthique publié après la disparition de son auteur, 2666 est comme la lumière de ces étoiles mortes qui éclairent le ciel de nos nuits. Comme le Suédois Stieg Larsson qui n’aura pas connu le triomphe de sa série-fleuve Millenium, le Chilien Roberto Bolaño, mort en 2003, nous laisse en héritage un OVNI littéraire.

  • La malédiction d’Edgar

    Celui qu’on a surnommé, à juste titre, le plus grand salaud d’Amérique a occupé le siège de directeur du FBI pendant 48 ans, c’est-à-dire jusqu’à sa mort. John Edgar Hoover a fait du Bureau une véritable police politique plus occupée à mettre les présidents sur écoute et à traquer les militants de gauche que de chercher noise à la Mafia. Et pour cause... Sous une forme romancée, Marc Dugain raconte, en se bouchant le nez, les dessous répugnants de la « plus grande démocratie du monde ».

  • 1421, l’année où la Chine a découvert l’Amérique

    On connaît bien sûr Colomb, Magellan et Cook, ces navigateurs partis d’Europe et découvreurs des routes maritimes vers l’Amérique, le Pacifique et l’Australie. Mais connaissez-vous Zeng He ? Cet amiral chinois, à la tête d’une flotte comme le monde n’en avait jamais vues, aurait accompli un tour du monde entre 1421 et 1423, selon le Britannique Gavin Menzies.

  • L’impossible neutralité

    En avril prochain, Howard Zinn aura 86 ans. Autant dire qu’il a traversé le siècle presque de bout en bout, de la Grande dépression des années trente à la guerre contre le terrorisme du début du troisième millénaire. Le récit de ses luttes, notamment pour les droits des Noirs et contre la guerre du Vietnam, est un modèle de courage, de lucidité et de modestie. A lire d’urgence.

  • La route

    Et si l’enfer, c’était ça ? La surface de la Terre carbonisée, couverte de détritus et de cadavres, balayée par la pluie sous un ciel plombé... Quelques années après ce qu’on suppose être une guerre nucléaire, un homme et son petit garçon, né après la catastrophe, prennent la route vers un improbable ailleurs. Un roman irrespirable et désespéré d’où brille par intermittence des fragments d’humanité.

  • Perspectives politiques

    A quatre-vingts ans, Noam Chomsky parle toujours haut et fort. Dans un recueil de textes un peu hétéroclites qui regroupe des articles de 1970 à 2006, c’est le socialiste libertaire qui s’exprime sur le Moyen-Orient, l’Amérique latine et l’anarchisme.