Lectures

Les livres qu’on choisit de lire disent-ils quelque chose de nous ? En tout cas, voici quelques mots sur mes lectures récentes et actuelles.

  • Victor Serge, mémoires d’un révolutionnaire

    L’histoire retient plus facilement les grands criminels que les véritables héros. Ecrivain, anarchiste, militant, Victor Serge a vécu en première ligne la révolution russe, l’internationale communiste, le virage policier et paranoïaque du stalinisme, la traque des opposants de gauche, l’exil, le front populaire, la fuite au Mexique... Sa droiture morale, son courage et sa détermination n’ont d’égale que son immense talent d’écrivain. Vous ne connaissez pas Victor Serge ? C’est le moment de le découvrir.

  • Un pays à l’aube

    Dans un roman foisonnant et épique, Dennis Lehane nous plonge au cœur de l’histoire de sa ville, Boston, dans l’année trouble qui a suivi la fin de la guerre de 14-18. Il y tresse fiction et histoire, la plus surprenante n’étant pas celle à laquelle on pense.

  • Brothers

    C’est un roman monstre, quarante ans d’histoire de la Chine racontés en sept cent pages à travers les destins divergents de deux frères par alliance. Entre Rabelais, les Mille et une nuits et le meilleur des romans historiques, Yu Hua fait de ce récit exceptionnel un feu d’artifice littéraire ininterrompu.

  • Seul dans le noir

    Projet étrange qui part dans plusieurs directions sans en creuser aucune, fausse uchronie et roman fantôme, le dernier livre de Paul Auster déroute sans convaincre. Il y avait pourtant de quoi faire au moins deux bons romans avec Seul dans le noir...

  • Les films de science-fiction

    Quel rapport y a-t-il entre l’Odyssée d’Homère et Alien de Ridley Scott ? Aucun, vraiment ? Dans son dernier ouvrage, Michel Chion raconte l’histoire du cinéma de science-fiction, du Voyage dans la Lune à Wall-E, avec talent, passion et un sens étonnant de la mise en perspective. 400 pages qui se lisent à toute vitesse.

  • La guerre des classes

    A partir d’une phrase de Warren Buffett, l’homme le plus riche du monde, le journaliste François Ruffin (Là-bas si j’y suis, le Monde diplomatique) dresse un état des lieux de la guerre des classes, de ses vainqueurs et de ceux qui l’ont perdue, et en appelle à la mémoire de Jaurès.

  • Stalingrad

    Publié en 1998, ce récit de la plus grande bataille du siècle précédent est un modèle du genre. Evitant les écueils des histoires de combat, Antony Beevor s’approche au plus près de l’humanité souffrante, côté russe comme côté allemand, victime de choix politiques et stratégiques criminels.

  • La stratégie du choc

    Un désastre politique, une catastrophe économique et un drame humanitaire : du Chili à l’Irak en passant par l’Argentine, l’Afrique du Sud, la Russie ou le Sri Lanka, la thérapie de choc initiée par Milton Friedman et les économistes de l’école de Chicago a ruiné des pays et des populations entières. Pour Naomi Klein, les réformes ultralibérales ne peuvent passer que dans un contexte de choc, guerre, catastrophe naturelle, putsch ou invasion.