Lectures

Les livres qu’on choisit de lire disent-ils quelque chose de nous ? En tout cas, voici quelques mots sur mes lectures récentes et actuelles.

  • L’homme squelette

    Quand Tony Hillerman réunit ses ingrédients préférés (une bonne intrigue, un mythe fondateur, un lieu extraordinaire, des personnages forts et les phénomènes météo), ça donne un roman réussit. Ça s’appelle L’homme squelette et je vous le recommande.

  • L’homme à l’envers

    C’est une histoire de loup, un loup particulièrement dangereux poursuivi par un équipage improbable à travers les petites routes des Alpes. On y prend son temps, juste ce qui faut pour savourer la petite musique surréaliste et chaleureuse de Fred Vargas.

  • La montée de l’insignifiance

    S’il est mort en 1997, sa pensée est encore bien vivante. Dans La montée de l’insignifiance un recueil de textes écrits entre 1982 et 1995, Cornelius Castoriadis parle de la société et de la politique. De la fin des régimes communistes à la première guerre du Golfe en passant par l’héritage de Mai 68 ou de la démocratie athénienne, il donne une éblouissante leçon de philosophie appliquée.

  • LQR, la propagande du quotidien

    Performant, processus de réinsertion, exclus, arabo-musulmans, quartiers sensibles, traitement en temps réel : ces mots, vous les entendez à longueur de journée. Ils font partie de ce rideau de fumée qu’est la LQR, la lingua quintae respublica, la langue de la cinquième république décryptée par Eric Hazan.

  • Clavel soldat

    Récit halluciné des tranchées de 1914-1915, Clavel soldat est un roman autobiographique de Léon Werth, dont Viviane Hamy a réédité l’œuvre. C’est surtout un pamphlet féroce et glacé sur une boucherie sans pareille d’où surgissent parfois quelques fragments d’humanité.

  • Johnny est mort

    Dix nouvelles courtes pour raconter les petits bonheurs et les grands malheurs, les rencontres miraculeuses et les ruptures déchirantes. Un recueil à découvrir signé Silvain Gire, le créateur d’Arte radio.

  • Sous les vents de Neptune

    Quel rapport y a-t-il entre un trident, le commissaire Adamsberg, une hackeuse octogénaire et le jeu de mah-jong ? Pour le savoir, il faur se plonger dans le dernier roman de Fred Vargas, un petit bijou de suspense, et un véritable festival de vocabulaire québécois débité à la hache par le surintendant Aurèle Laliberté. « Conte moi ça sur le long puis sur le large, tu veux bien ? »

  • Cher Boro

    Après deux tomes plutôt décevants (Mademoiselle Chat et Boro s’en va-t-en guerre), Boro a retrouvé la grande forme dans une sixième aventure qui nous plonge au cœur de la résistance à la terreur nazie, de Berlin à Caluire en passant par les caves parisiennes. On y croise Jean Moulin et l’Orchestre Rouge, le char Tigre et la fusée V2, l’Hôtel Lutetia et la combe de Lourmarin.

  • From Hell

    Une BD énorme du scénariste Alan Moore et du dessinateur Eddie Campbell, près de 600 pages consacrées à Jack l’Eventreur. Une enquête serrée, policière, philosophique et fantasmatique, dans laquelle on croise Oscar Wilde, la reine Victoria, John Merrick (Elephant Man) ou les parents d’Adolf Hitler... Le scénario est ébouissant. Dommage que le trait d’Eddie Campbell soit souvent trop sec et trop raide, et que le format des planches soit trop petit. Mais ce pavé dans la légende vaut largement le détour.

  • Pars vite et reviens tard

    Quand les portes d’appartements parisiens se couvrent d’étranges 4 inversés, quand un Crieur de nouvelles se met à lire des messages incompréhensibles, il y a tout lieu de craindre une catastrophe à venir... Un des meilleurs romans de Fred Vargas.