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Le CMP sort de terre

Six mois après la pose de la première pierre, le chantier du Centre Microélectronique Georges-Charpak avance vite, de part et d’autre de la route de Mimet. Les premiers bâtiments devraient être livrés fin septembre.

Si vous ne passez jamais par la route de Mimet, vous n’avez sans doute rien vu : à un kilomètre du boulevard urbain, depuis janvier, sous les grues vertes sortent de terre plusieurs bâtiments de béton et d’acier. S’il a été long à démarrer (pour des raisons d’appels d’offres infructueux et de lignes budgétaires bloquées par l’État), la chantier du Centre Microélectronique de Provence, surnommé chantier Charpak, est désormais bien lancé.

Fin juin, la structure de la Halle système, à un jet de pierre du Château Laurin, est terminée. Côté Nord (par rapport à la route), un des bâtiments d’hébergement des élèves est lui aussi en voie d’achèvement.

« Si les délais sont tenus, nous devrions avoir les clés le 29 septembre, explique Nicolas Sennequier, directeur adjoint du CMP. Si nous avons décidé que ces bâtiments seraient les premiers achevés, c’est parce que nous manquons de salle blanche et que nous avons un besoin urgent d’hébergement.  » Dès l’automne, la prochaine promotion d’élèves ingénieurs occupera donc les 58 logements (des studios de 18 m2 équipés d’une kitchenette et d’une salle d’eau). « Les nouveaux seront prioritaires, puisqu’on part du principe que les deuxième et troisième années ont déjà trouvé une solution pour se loger. » Les deux autres corps de bâtiments devraient être livrés en décembre 2006 et en mars 2007, date à laquelle la maison des élèves sera également achevée.

La Halle système ne sera bien sûr pas opérationnelle fin septembre, puisqu’une fois le bâtiment terminé, il faudra encore l’équiper, ce qui prendra plusieurs mois. « Elle sera composée de deux “boîtes” étanches imbriquées, ajoute Nicolas Sennequier. La première de 650 m2, la seconde, à l’intérieur, de 200 m2. »

Tout à côté, le bâtiment principal qui comportera l’administration et les salles de cours sera le dernier achevé, à la fin de l’année 2007. « Nous avons fait rehausser le plancher de un mètre par rapport au projet initial. C’est une garantie supplémentaire en cas de fortes pluies. » Le site de Château Laurin est en effet en bordure d’une zone inondable, et le sol est composé d’une épaisse couche de terre alluviale, ce qui a nécessité des fondations très profondes. Sur les six premiers mois, le chantier a été épargné par les intempéries, hormis quelques jours de fort mistral en mai.