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1936, le printemps des possibles

Il y a soixante-dix ans, les Français amenaient au pouvoir une majorité composée des communistes, des socialistes et des radicaux dans ce qu’on appelait le Front populaire. Celui-ci réalisa, au terme de plusieurs semaines de gèves monstres, des réformes d’une ampleur inconnue jusqu’alors : deux semaines de congés payés, les quarante heures hebdomadaires, les conventions collectives, la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans, la céation d’un office du blé, la réforme de la Banque de France... Commune ouvrière et militante, Gardanne a vécu pleinement ces heures exaltantes.

Mai 1936, le Front populaire et Gardanne
Pour raconter la petite histoire de la ville dans la grande histoire nationale, j’ai fait des recherches dans les archives municipales, dans celles du Petit Provençal à la bibliothèque de l’Alcazar à Marseille, et j’ai interrogé une vingtaine de personnes âgées de quatre vingt à quatre-vingt treize ans.

La Maison du peuple
Envisagée en 1930 comme un lieu ouvert à tous, la Maison du peuple s’est d’abord appelée foyer familial. Remanié en 1935, le projet n’est réalisé qu’au tout début de la guerre.

En décembre, des courriers préparent la mobilisation
Le Front populaire s’est épanoui dans un contexte international particulièrement difficile : occupation de l’Ethiopie par l’Italie mussolinienne, réarmement de la Rhénanie par Hitler et guerre civile espagnole. En fin d’année, le maire de Gardanne reçoit plusieurs courriers du préfet classés secret défense.

Des acquis historiques
Un article pour revenir sur l’histoire du Front populaire, les espoirs qu’il a fait naître, la volonté politique engendrée par les mouvements de grève d’une ampleur sans précédent, et la déception qui a suivi son échec prématuré. Au-delà des péripéties, l’esprit du Front populaire persistera au sein de la Résistance et lors des grandes lois sociales votées à la Libération.